PETER PAN

D’après l’œuvre de Sir James Matthew Barrie
Traduction d’Yvette Métral, Flammarion, 1981

Mise en scène, adaptation et scénographie 
Mathieu Coblentz
Collaboration artistique, lumière et scénographie
Vincent Lefèvre

Dramaturgie
Marion Canelas

Création sonore
Simon Denis et Nicolas Roy

Régie son
Clément Combacal
Création musicale
Jo Zeugma

Costumes
Sophie Bouilleaux-Rynne

Décor et accessoires
Jérôme Nicol 

Construction
Philippe Gauliard
Remerciements
Philippe Gouin pour les masques, le regard chorégraphique et la participation à la création musicale (Brief Candle)

Avec Judith Périllat, Florian Westerhoff et Jo Zeugma (création avec Philippe Gouin)

Production : Théâtre Amer
Coproduction : Théâtre National Populaire, Villeurbanne ; L’Archipel, Pôle d’action culturelle de la ville de Fouesnant/Scène de territoire pour le Théâtre de Fouesnant-les Glénan ; Centre culturel Athéna, Auray ; Maison du Théâtre, Brest ; Centre culturel de Fougères agglomération ; Théâtre du Champ au Roy, Guingamp ; Théâtre du Pays de Morlaix-Scène de territoire pour le théâtre ; Les Bords de Scènes-Grand-Orly Seine Bièvre ; Théâtre de Cornouaille, scène nationale de Quimper ; Très tôt Théâtre, scène conventionnée jeunes publics, Quimper ; Le Canal, scène conventionnée d’intérêt national art et création pour le théâtre, Redon ; La Paillette-Rennes.
Aides et soutiens : DRAC Bretagne, Région Bretagne, Conseil départemental du Finistère et Théâtre Paris-Villette.

Durée : 1h 
Tout public à partir de 8 ans
Le texte intégral de Peter and Wendy, traduit de l’anglais par Yvette Métral, est disponible en Librio.iant


Le spectacle bénéficie de l’aide de la Spedidam.

« Un grand nombre d’hommes préfèrent rester mineurs leur vie durant », écrivait Kant. Peter Pan, aussi séduisant qu’agaçant, met à jour le penchant des adultes modernes à s’attacher obstinément à des jouets qu’ils prétendent importants et à des histoires qu’ils imposent aux autres comme l’unique vérité. Les Peter Pan d’aujourd’hui manquent la liberté véritable qu’acquiert Wendy au cours des folles aventures du Neverland, celle qui se nourrit d’allers-retours entre jeu et sérieux, de récits fondateurs transmis et questionnés, de responsabilité et d’empathie envers les autres.

Dans une esthétique à la fois baroque et punk inspirée par la langue et la musique anglaises, nous déploierons une scénographie basée sur les moyens les plus archaïques du théâtre : un voile, un corps et une source lumineuse. S’ajouteront déploiements de machinerie, surprises volantes, ciel d’ampoules, draperie de soie, rideau de fil, voile de navire, balançoire, tempête de bulles de savon composant les espaces de projections poétiques et fantastiques où James Barrie plonge Peter, Crochet, Wendy et les enfants perdus. Trois artistes sont en scène : une actrice, un acteur, un musicien ; tous chanteurs.

Dans la continuité de Fahrenheit 451 et d’un théâtre qui, comme l’écriture de Barrie, glisse dans l’illusion sans qu’on s’en aperçoive, l’adresse au public est d’abord directe. C’est donc l’auteur lui-même qui parle aux spectateurs. Et puis, par sa voix et la force d’évocation de ses mots, l’image bascule dans l’imaginaire, Barrie devenant Peter, qui devient Crochet ; comme la figure première de la mère qui berce ses enfants prête ses traits à Wendy, puis à Clochette…

Ce Peter Pan, c’est une ode, une célébration, une fête de l’imaginaire où se déploient les mondes rêvés de l’enfance, moins comme idéal à poursuivre que comme source essentielle où forger les outils pour bâtir un réel partagé, riche, conscient – adulte ?