Le Roi Lear - création 2025

 De William Shakespeare
Création en octobre 2025 au Théâtre du Soleil (Paris)

Mise en scène et adaptation 
Mathieu Coblentz
Scénographie
Vincent Lefèvre
Traducteur 
Emmanuel Suarez 
Création des costumes 
Patrick Cavalié
Régie sonore 
Simon Denis
Régie polyvalente
Julien Crépin 
Jeu et musique :  Florent Chapellière | Maud Gentien | Julien Large | Laure Pagès | Camille Voitellier | Florian Westerhoff | Jo Zeugma

Production : Compagnie Théâtre Amer

Coproducteurs : Théâtre National Populaire de Villeurbanne (69) ; Espace Marcel Carné, Saint-Michel-sur-Orge (91) ; L ’Archipel-Pôle d’action culturelle de Fouesnant-les-Glénan (29) ; Maison du Théâtre de Brest (29) en coréalisation avec le Quartz-Scène nationale de Brest (29) ; Théâtre du Champ-au-Roy, scène conventionnée d’intérêt national art et création pour le Théâtre, Guingamp (22)  ; Centre culturel-Fougères agglomération (35) ; Espace Michel-Simon, Noisy-le-Grand (93) 

La compagnie Théâtre Amer est conventionnée par la DRAC Bretagne-Ministère de la Culture et bénéficie du soutien du Conseil Régional de Bretagne au titre du projet culturel et artistique.

Résidences : 17 au 22 juin 2024 : Espace Marcel Carné, Saint-Michel-sur-Orge (91) ; 26 décembre 2024 au 8 janvier 2025 : L‘Archipel, Fouesnant (29) ; 19 au 31 mai 2025 : Le Chambon-sur-Lignon (43), en partenariat avec le Théâtre National Populaire de Villeurbanne ; 1 au 12 septembre 2025 : Espace Marcel Carné, Saint-Michel-sur-Orge (91)
Sorties de résidence 
le 8 janvier à 14h30 à l’Archipel, Fouesnant (29) ; le 30 mai à 15h à la salle Le Calibert, Le Chambon-sur-Lignon (43)
Création
22 octobre 2025 : première au Théâtre du Soleil (Paris 12è)
du 22 octobre au 15 novembre : représentations du lundi au dimanche au Théâtre du Soleil (Paris 12è)

Durée envisagée : 2h
Tout public et scolaire : dès 13 ans

Comédien agenouillé levant la tête vers le ciel
Le Roi Lear©Mathieu Coblentz

Note d’intention 

Un esprit de troupe souffle sur ce Roi Lear. Mathieu Coblentz, entouré de sept comédien-ne-s et musicien-ne•s et de son équipe de créateurs, s’empare de ce texte immense pour livrer une version épique de la tragédie shakespearienne. Dans un univers esthétique empli de démesure, où se côtoient splendeurs baroque et cabaret glam rock, les acteurs et actrices incarnent l’histoire de ce roi ayant semé le chaos par orgueil.

Sur le plateau habité par une scénographie à la fois simple et monumentale, les hauteurs éclairent les relations de pouvoir et de domination, les châssis conçus comme des tableaux, sont le décor du palais dans lequel les familles de Lear et de Gloucester se déchirent pour obtenir leurs droits à l’émancipation et leur part de puissance.
Quand les masques tombent, la trahison et la folie s’invitent sur scène, révélant des interrogations centrales : que faire devant l’héritage de domination et d’emprise des pères ? Comment accueillir démence et vieillesse ? La jeunesse doit-elle dévorer le monde ancien pour se déployer à son tour ?

La nouvelle traduction proposée par Emmanuel Suarez restitue la richesse et la folie de la langue shakespearienne, tout en recentrant l’intrigue sur une dizaine de personnages. Les tensions familiales, les conflits intergénérationnels et les luttes pour l’égalité mis en lumière résonnent ici avec les préoccupations actuelles, illustrant le passage d’un monde régi par des structures archaïques à une modernité en quête de renouveau.

Plusieurs siècles après l’écriture du Roi Lear, les mécanismes de l’être humain semblent répondre aux mêmes pulsions. Abominables au premier abord, les personnages sont regardés par le prisme de l’ambiguité par Mathieu Coblentz. En reflétant le visage déformé de notre société, leur fonction ne serait-elle pas finalement de nous mettre en garde contre l’avidité et la monstruosité naissant de l’exercice du pouvoir et de toute domination ?

Le Roi Lear répétitions©Julien Large

L’histoire

La pièce débute dans la grande salle du Palais des rois de l’île de Bretagne, où le vieux roi Lear réunit ses trois filles et son fidèle ami le comte de Kent. Il leur annonce son désir d’abandonner le pouvoir et sa décision de diviser son royaume entre elles. Avant de procéder au partage, il demande à ses filles de déclarer publiquement leur amour filial. La plus large part sera offerte à celle qui lui dira le mieux. Si les deux aînées Goneril et Régane se soumettent et offrent tout leur amour à leur père, Cordélia se montre sobre et sincère en affirmant qu’elle devra un jour la moitié de son affection à un futur mari. Lear, devenu fou de jalousie, la renie et la chasse sans se douter du chaos politique qu’il va déclencher et qui va emporter sa raison.

Le Roi Lear©Sylvain Brajeul